Portrait Georges Aperghis

En 1990, Georges Aperghis écrit Tingel Tangel, suite de 10 pièces pour soprano, accordéon et cymbalum, faisant référence aux cabarets de bas étage allemands, conçus comme de petits spectacles musicaux dépourvus de tout intérêt artistique. Comme Josef von Sternberg nous le montre dans son film l’Ange Bleu (1930), le public était encouragé lors de ces spectacles à consommer non seulement des boissons, mais surtout d’autres services proposés par les artistes féminins.
Aux côtés de la voix, Aperghis fait le choix d’un accordéon et d’un cimbalom, deux instruments –transportables – tous deux très présents dans la musique populaire des pays de l’Est, comme destinés à accompagner les divertissements de la vie quotidienne. Dans cet anti-cabaret, le compositeur cherche à nous faire entendre « des représentations joyeuses de la mort, […] des masques, […] du cirque, […] des « numéros » mélodramatiques. Il dépasse donc l’idée superficielle du divertissement traditionnellement attachée au cabaret et nous offre une « pièce de concert sur la clownerie métaphysique, grotesque, la mort ».

Le corps à corps (1978) for zarb
Ligne de fissure (2008) for cymbalum
Merry go round (2019) for accordion
Τingel Tangel (1990) for voice, cymbalum, and accordion

Angèle Chemin, soprano
Françoise Rivalland, zarb, cymbalum
Vincent Lhermet, accordion

Vincent Lhermet, accordéoniste